Menu
Libération

Siemens cherche une riposte à l’appétit européen de GE

Article réservé aux abonnés
Le groupe allemand, qui avait tenté un mariage avec Alstom il y a dix ans, dispose de moins de liquidités que son rival historique américain.
publié le 27 avril 2014 à 22h41

Les remous autour des grandes manœuvres européennes de General Electric ont gagné ce week-end l'Allemagne. Le groupe Siemens a confirmé hier avoir fait part à son concurrent français Alstom «de sa disposition à échanger sur les questions stratégiques soulevées par une coopération future». En clair, Siemens serait prêt à envisager un rapprochement avec Alstom pour barrer la route à GE.

Les premiers contacts entre les deux groupes auraient eu lieu en février, sans résultat jusqu’alors du fait de la réticence du patron d’Alstom, Patrick Kron. Déjà, lors du sauvetage d’Alstom en 2003-2004, un mariage avec Siemens avait été envisagé, mais avait échoué face à l’opposition de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Economie. A l’époque, l’Etat français était encore actionnaire d’Alstom, ce qu’il n’est plus aujourd’hui après avoir revendu en 2007 - avec profit - sa part de 21% à Bouygues.

Géants.Il n'est certes pas encore question d'offre ferme de la part du groupe munichois, qui exige d'avoir d'abord accès aux mêmes informations que General Electric. Mais comme l'américain, Siemens pourrait être intéressé par les activités énergie et turbines d'Alstom, en échange de la cession d'une partie de sa branche de trains à grande vitesse. Si elle se réalisait, cette tractation pourrait donner à terme naissance à deux géants franco-allemands dans les domaines de l'énergie et des transports, à l'image d'EADS dans l'aéronautique. Paris et Berlin évoqu