Premier mai dispersé pour cause de «pacte de responsabilité» : comme l'an dernier, les syndicats feront cortège à part lors de la Fête du travail, demain. La CGT et FO, qui ont refusé d'apposer leur signature au pacte début mars, marcheront ensemble à Paris contre la politique du gouvernement Valls. La CFDT et l'Unsa appellent pour leur part à un rassemblement «pour l'emploi et l'Europe sociale».

En 2013, c’était l’accord de flexibilisation de l’emploi et la réforme des retraites qui avaient divisé les centrales «réformistes» et celles plus «protestataires». Cette année, c’est donc le pacte proposé par Hollande aux entreprises et aux partenaires sociaux qui fait figure de nouvelle ligne de fracture. Un changement par rapport au quinquennat de Nicolas Sarkozy, où les ennemis d’hier, ressoudés par leur opposition à sa réforme reculant l’âge légal de départ en retraite, avaient défilé côte à côte dans la rue de 2008 à 2012.

Main tendue. Mi-avril, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, qui avait dénoncé la «mainmise presque idéologique» de l'exécutif sur les syndicats signataires du pacte, avait pourtant appelé l'ensemble des organisations à un rassemblement unitaire. Une main tendue repoussée par le numéro 1 de la CFDT, Laurent Berger, que FO a qualifiée de «syndicat officiel» . «On n'a pas d'objectifs communs à partager, a répondu Berger. Nous ne pratiquons pas tout à fait le même ty