Menu
Libération

Les banques face à un scénario catastrophe

Article réservé aux abonnés
Stress-test . Les établissements européens vont être confrontés à une simulation de crise sans précédent.
publié le 29 avril 2014 à 19h36

Les stress-tests sont à la finance ce que les crash-tests sont à l’automobile : on y simule des crises économiques, on repère les banques qui s’effondreraient et on les remodèle pour éviter un tel scénario. Ça, c’est la théorie. Par le passé, les stress-tests n’ont pas forcément été très bien menés. Tout le monde a en mémoire la quasi-faillite de Dexia à l’automne 2011, quelques mois après avoir passé haut la main les tests organisés par les autorités de contrôle bancaire.

Chute. Ce peu de sérieux des tests de résistance ne pourrait être qu'un mauvais souvenir. Hier ont été présentées par l'Autorité bancaire européenne (ABE) les nouvelles modalités des tests auxquels seront soumis les principaux établissements appartenant à l'Union européenne à partir de l'automne. Ils sont beaucoup plus sévères que les précédents.

Ainsi, le scénario élaboré par l’ABE imagine une récession importante, suivie d’une hausse du chômage et d’un éclatement des bulles immobilières. Le PIB envisagé au niveau européen pourrait être inférieur de 2,2% en 2014, 5,6% en 2015 et 7% en 2016 par rapport au PIB 2014 prévu par la Commission européenne. Le chômage pourrait être supérieur de 0,6 point en 2014 par rapport aux mêmes prévisions, de 1,9 point en 2015 et de 2,9 points en 2016. Cette récession s’accompagnerait d’une chute des prix dans l’immobilier allant jusqu’à 20,8% pour l’Allemagne ou 26,6% pour la France. L’ABE table aussi sur un scénario de déflation, puisqu’