Créer des emplois jusque sur les navires. Grâce, ou plutôt pour lutter contre la piraterie maritime, particulièrement active au large de la corne de l’Afrique, dans le détroit de Malaccà, et qui s’accentue aujourd’hui dans le golfe de Guinée. Plusieurs centaines de professionnels de la sécurité pourraient être recrutés par des sociétés privées, et embarqués sur des navires civils. Le projet de loi autorisant cette activité à bord des navires est débattu ce mardi, dans la soirée, à l’Assemblée nationale.
Trois questions à Frédéric Cuvillier (photo Reuters), secrétaire d’Etat chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, qui porte le projet.
Pourquoi ce projet de loi ?
Il y a urgence. Il y a une très forte attente de tous les acteurs. Il s'agit de conforter le pavillon français. Et il y a consensus sur cette nécessité. Plus de 260 attaques ont été recensées depuis le début de l'année 2013. C'est l'Etat qui assure aujourd'hui cette surveillance. Il ne s'agit pas de lui substituer des personnels privés [l'Etat met à disposition des exploitants de navires l'équivalent de 152 personnels militaires, ndlr], mais d'augmenter la dissuasion. La piraterie a un coût élevé pour nos armateurs sous pavillon français, en termes d'assurances notamment. Au niveau mondial, les conséquences sont estimées entre 5,1 et 8,7 milliards d'euros chaque année.
Cela veut dire embarquer des armes sur tous les navires ?
Vous visez quelle échéance pour la mise en œuvre ?
Il y a eu un vote unanime en commission de Développement durable. L’urgence est reconnue. Les acteurs du transport maritime ont été longtemps réservés sur l’interve