Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais le 16 avril, la mort de Jacques Servier, le papa du Mediator, m’a un peu coupé l’appétit. Je sais bien que c’était le but de cette amphétamine déguisée, habilement présentée comme un antidiabétique, mais quand même. Etre responsable du décès de centaines de personnes et mourir tranquillement dans son lit à 92 ans sans avoir à rendre de compte à la justice de son pays, la pilule est amère ! Attention, je ne remets pas en cause l’efficacité du produit. Sachant que les personnes traitées étaient généralement en surpoids, parfois obèses et qu’un squelette pèse entre quatre et six kilos, le traitement était bougrement efficace ! Sauf à vouloir se mettre en maillot. Certaines femmes qui, après un retour de couches difficile, ont pris du Mediator pour pouvoir se balader tranquillement l’été sur la plage ont été déçues… peu de bikinis au Père Lachaise. (Madame est Servier !)
Bref, si Servier a réussi à échapper à la justice des hommes, espérons qu'il n'échappera pas au jugement divin. Son arrivée au ciel ne dut pas être une promenade de santé. Imaginez la réaction de Dieu lorsque son émissaire lui a annoncé la nouvelle. Le créateur était d'humeur morose. Sa journée avait été dure, il avait dû se coltiner Dominique Baudis qui, après son hommage aux Invalides, ne voulait plus être mélangé au commun des mortels. «Avec Marc Blondel, ce sont mes clients les plus chiants ! déclarait Dieu à Cavanna qu'il a pris en affection malgré les nom