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Portrait

Julien Artu : Réseau d’êtres à l’hôpital

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EcoFuturdossier
Cet ancien accidenté a développé un équivalent de Facebook pour mettre en contact les patients.
publié le 4 mai 2014 à 18h06

Quelques jours avant notre rencontre à l'hôpital Foch de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, Julien Artu a reçu un message d'un patient, deux lignes seulement : «Bravo pour votre initiative, merci beaucoup.» Il nous fixe dans les yeux, encore ému : «Qu'est-ce que je peux demander de plus ?» A 31 ans, Julien Artu est l'heureux papa de My Hospi Friends, un réseau social destiné à connecter les patients entre eux en milieu hospitalier. «On est les premiers au monde à s'intéresser au divertissement et au bien-être du patient plutôt qu'à sa pathologie», assure-t-il.

Dans les couloirs du service pneumologie de l'hôpital Foch - le premier à avoir adopté, début avril, ce «social network» d'un nouveau genre -, le grand et fin patron aux cheveux longs se lance dans la démo. Sur une tablette tactile, il entre l'adresse web dédiée à Foch, se connecte puis fait défiler les pages. Comme sur Facebook, on peut tchater, créer des événements et publier textes, photos ou vidéos. La page de profil, épurée, renseigne le nom ou le pseudo, la tranche d'âge, les centres d'intérêts et la capacité à quitter ou non son lit. «Si je cherche des partenaires de belote ou quelqu'un qui a des séries télés, je peux diffuser un message auprès de mes amis ou de tout l'hôpital. Il suffit ensuite de donner mon numéro de chambre pour qu'ils puissent venir me voir», explique Julien Artu.

«Casse-pieds». Ce service permettrait de tuer le temps et