Depuis le début de l'année, 13 000 fraudeurs allemands se sont dénoncés au fisc pour régulariser leur situation. C'est trois fois plus qu'au cours du premier trimestre de l'an passé. Dans les régions les plus riches (Bavière, Hesse, Bade-Wurtemberg et Rhénanie), le nombre des repentis a été multiplié par quatre ou cinq depuis le début de l'année. Des chiffres révélateurs de la panique qui a saisi les millionnaires depuis la condamnation pour fraude fiscale du président du Bayern de Munich, Uli Hoeness, qui avait écopé en mars de trois ans de prison ferme pour avoir caché 27 millions d'euros. «Le cas Hoeness, et la pression des banques suisses sur leurs clients étrangers pour qu'ils régularisent leur situation, tout cela commence à agir», se réjouit Karoline Linnert, la sénatrice verte à la tête de la commission des finances du Land de Brême. Pour les fraudeurs, le terrain deviendra plus glissant à compter de 2015. Les ministres des Länder et du gouvernement fédéral ont décidé de durcir les conditions de l'autodénonciation.
L’évasion fiscale a été pour les Allemands fortunés un sport national, jusqu’à l’achat par le Land de Rhénanie du Nord d’un CD volé à la banque suisse UBS, en février 2010. Depuis, dix disques sont tombés aux mains des inspecteurs du fisc. La comparution des contribuables confondus et surtout la vague d’autodénonciations qui a suivi ont permis au fisc de récupérer plus de 2 milliards d’euros.
Depuis qu'il est associé au gouvernement Merkel, le Parti