Le président du Medef, Pierre Gattaz, a estimé mardi qu'il «restait audible» et méritait des «félicitations» pour son action, après une polémique sur l'augmentation de son salaire de chef d'entreprise.
«Non seulement je suis audible mais en plus j'attends des félicitations [...] parce que je me bats depuis vingt ans pour garder des emplois en France», a-t-il répondu lors d'une conférence de presse à une question sur cette polémique.
Le Canard enchaîné avait révélé la semaine dernière que Pierre Gattaz, qui dirige l'entreprise de composants électroniques Radiall, s'était octroyé l'an dernier une augmentation de 29%, bonus compris, alors qu'il prône «la modération salariale» en France. «Je me sens d'une sérénité, vous n'imaginez pas à quel point», a-t-il poursuivi.
Le président du Medef a expliqué lors d'une conférence de presse qu'il fallait «faire attention à une modération sur le fixe», c'est-à-dire la composante fixe des rémunérations, pour ne pas peser sur la compétitivité, mais au contraire encourager le développement des parts variables liées aux performances des entreprises. «Oui aux variables, oui aux bonus», a-t-il lancé.
«L'idée n'est pas d'appauvrir tout le monde», a assuré Pierre Gattaz, faisant valoir que l'Etat avait aus