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Interview

«L'architecture de l'écotaxe sera préservée»

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Le dispositif devrait être testé «à blanc» pour le roder, avance Gilles Savary, membre de la mission parlementaire qui doit rendre son rapport ce mercredi.
A Rungis, près de Paris, un portique de péage de l'ecotaxe, contestée par les Bonnets rouges en Bretagne, le 16 novembre 2013 (Photo Patrick Kovarik. AFP)
publié le 13 mai 2014 à 19h02

L'écotaxe, ce dispositif vertueux censé favoriser le report du trafic routier vers le rail en taxant les camions sur les routes nationales, est sous les projecteurs. La mission d'information de l'Assemblée nationale publie son rapport mercredi. La semaine prochaine, la commission d'enquête du Sénat produira le sien après avoir décortiqué le contrat signé entre l'Etat et Ecomouv, la société privée à qui a été confiée, en octobre 2011, la collecte de la taxe. Après la fronde des bonnets rouges et la destruction de portiques, notamment en Bretagne avec l'appui du lobby agroalimentaire, l'Etat avait suspendu la taxe et confié à des commissions le soin de dépassionner le sujet. Gilles Savary, député socialiste de Gironde et rapporteur de la loi sur la réforme ferroviaire, décrypte le travail de la mission dont il était membre.

Va-t-on enterrer l’écotaxe ?

Bien au contraire ! Notre mission d'information devrait confirmer l'architecture générale du dispositif, soit le contrat Ecomouv et le contrôle des camions via les portiques, mais les autres variables sont susceptibles de bouger. Comme l'ampleur du réseau taxé et les dérogations qui seront accordées. Deux questions en particulier vont faire l'objet de vifs débats: la franchise en nombre de kilomètres qui exonérerait de facto les trajets courts, et la façon dont l'Etat pourrait capter la manne dont vont profiter les sociétés d'autoroutes en raison du report partiel du trafic sur le réseau autoroutier concédé.