La Cour des comptes étrille les dérives d'Areva sous son ex-dirigeante Anne Lauvergeon, des déboires de l'EPR au rachat controversé d'Uramin en passant par sa rémunération, selon un prérapport dont le quotidien les Echos publie mardi des extraits.
En termes de gouvernance, la cour impute dans ce rapport «un certain nombre de difficultés du groupe [...] dans la période antérieure à 2012» à «la forte personnalité de la présidente du directoire», à savoir Anne Lauvergeon, remplacée mi-2011 par Luc Oursel.
Mais les sages de la rue Cambon critiquent aussi la hausse de la rémunération de Anne Lauvergeon durant son second mandat, estimant selon le journal que «la découverte tardive de dossiers dont la mauvaise gestion coûte aujourd'hui très cher au groupe amène à critiquer une telle progression, fondée pour une large part sur des taux de réussite faussement précis».
L'ex-dirigeante du groupe a contesté ces critiques dans sa réponse au prérapport, citée par les Echos, estimant notamment qu'«une personnalité forte et dynamique était nécessaire pour réussir la création d'un tel groupe, développer le leader mondial du nucléaire, motiver les équipes».
La cour pointe également une «fuite en avant» et des «zones obscures» dans le dossier de l'acquisition du gro