La colère des intermittents, qui manifestent ce mercredi après-midi à Paris, ne désemplit pas. La date est symbolique : les partenaires sociaux, réunis au siège du Medef, devraient valider mercredi la nouvelle mouture de l’accord sur l’assurance chômage. Si l’étau se resserre, les soutiens politiques se multiplient.
Frédéric Hocquard
(photo DR)
, conseiller PS de Paris, milite pour
«une réforme de gauche»
du régime des intermittents. Ex-secrétaire national à la culture − poste qu’il a quitté après l’élection de Jean-Christophe Cambadélis à la tête de Solférino −, il plaide pour un parti qui
«ne soit pas une simple courroie de transmission des décisions gouvernementales»
. Un vœu qui vaut pour le dossier des intermittents, mais pas seulement.
Au PS, des voix s’élèvent contre l’accord Unédic qui modifie le régime des intermittents. Pourquoi ?
C’est un dossier qui traîne de longue date, hérité d’un premier mauvais accord mis en place en 2003. Ce dernier a fortement renforcé la précarisation des intermittents. Depuis, leur nombre a baissé, puis s’est stabilisé autour de 100 000. Ce sont des gens qui, pour beaucoup, ont désormais de grandes difficultés à atteindre le nombre d’heures nécessaires pour conserver leurs droits.
Aujourd’hui, on nous propose une nouvelle réforme qui renforce le système de 2003 et accentue la précarité. Le problème, c’est qu’elle est faite par des gens qui ne connaissent pas grand-chose au dossier et qui basent leurs propositions sur un puritanisme idéologique. Ils font circuler l’idée que les intermittents coûtent des mille et des cen