Il faut faire disparaitre le mot «écotaxe» mais pas abandonner le principe d'une redevance payée par les poids lourds, qui nécessite des aménagements, a conclu la mission d'information parlementaire dans son rapport, remis mercredi, sur ce dispositif suspendu à l'automne après la fronde des «bonnets rouges».
Pour le députe (PS) Jean-Paul Chanteguet, président-rapporteur de la mission, «l'écotaxe est morte» et doit être remplacée par une éco-redevance poids lourds. «L'écotaxe n'est pas un impôt supplémentaire qui relèverait de l'écologie punitive mais bien une redevance d'usage de l'infrastructure routière. (...) Nommer correctement les choses est essentiel à leur compréhension», a assuré mercredi lors d'une conférence de presse le député, à la fois président et rapporteur après le refus de l'UMP de présider la mission.
La mission faisait suite à la fronde des «Bonnets rouges». A l’automne, au plus fort de la révolte jusqu’à 30 000 agriculteurs, transporteurs, salariés, opposants à ce projet avaient violemment manifesté, essentiellement en Bretagne, s’attaquant également aux bornes ou portiques de collecte de l’écotaxe.
Le rapport écarte plusieurs solutions, dont celles de la ministre de l'Écologie Ségolène Royal. Elle avait évoqué la possibilité de mettre à contribution les sociétés d'autoroutes, de taxer uniquement les camions étrangers traversant le territoire français, et d'abandonner le contrat avec Ecomouv', la société chargée de la mise