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Libération
Récit

Le clan Lee sort le Samsung troisième génération

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Le vieux Lee Kun-hee, homme le plus riche de Corée du Sud, a été opéré du cœur après un infarctus ce week-end. Son fils devrait lui succéder à la tête de l’empire.
Lee et son père, Lee Khun­hee, lors des funérailles de l’ancien président sud­coréen Kim Dae­jung, en 2009 (Photo Reuters)
publié le 14 mai 2014 à 19h06

Au sein de l'empire familial Samsung, la succession est en marche. Et elle pourrait bien s'accélérer après l'hospitalisation de son patron. Victime d'un infarctus ce week-end, Lee Kun-hee, 72 ans, a été opéré du cœur en urgence et serait dans un état «stable». Chez Samsung, on se veut rassurant : «Aucune perturbation dans la gestion au jour le jour des opérations du groupe.»

Poissons séchés. Les soucis de santé de l'homme le plus riche de Corée du Sud n'ont d'ailleurs pas fait paniquer les investisseurs. Au contraire, le titre Samsung Electronics s'est envolé de 4% à la Bourse de Séoul lundi. Il faut dire que la passation de pouvoir au sein du puissant conglomérat se prépare en coulisses depuis longtemps. Lee Kun-hee, qui souffre de problèmes respiratoires depuis la fin des années 90, continue de diriger le navire tout en orchestrant la relève. Et si l'entreprise se montre très discrète quant à ses projets, le prince héritier de la dynastie Lee semble tout désigné. Lee Jae-yong (ou Jay Y. Lee, son nom américanisé), 46 ans et troisième fortune du pays, est le seul fils de la famille. Ceci a visiblement suffi à lui donner l'avantage sur ses deux sœurs qui dirigent d'autres filiales du groupe : en décembre 2012, il a été promu à la vice-présidence de Samsung Electronics, le fleuron de l'empire.

Samsung, c’est donc une histoire de famille. Un petit commerce de poissons séchés lancé en 1938 devenu le géant mondial de l’électro