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Libération
Décryptage

Le gouvernement joue la baisse des impôts par le bas

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publié le 14 mai 2014 à 19h46

Nouvelles mesures pour baisser, voire neutraliser, l'impôt des contribuables à faibles revenus. Après les décisions prises à l'automne (dégel du barème, hausse de la décote…), le gouvernement envisage de nouveaux ajustements, à la fois pour l'impôt sur le revenu à proprement parler, mais aussi concernant la taxe d'habitation. Coût pour les finances publiques de cette baisse de la fiscalité des ménages modestes : 500 millions d'euros minimum. «Et on verra si on va au-delà avec une ou plusieurs mesures», a indiqué mardi le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, dont l'entourage évoque un milliard d'euros au total.

Geler les nouvelles entrées dans l’IR

Premier objectif de l’exécutif, comme l’a indiqué le Premier ministre dimanche : empêcher l’entrée dans l’impôt sur le revenu (IR) de 650 000 nouveaux contribuables cette année, du fait des mesures adoptées l’année dernière. Mesures qui, à l’instar de la fiscalisation de la part employeur de la cotisation mutuelle, viennent gonfler le revenu imposable, sans que les contribuables concernés aient gagné plus. L’un des outils envisagés consisterait à augmenter encore la décote, qui permet aux contribuables faiblement imposables d’être exonérés de l’IR, ou encore à accorder une réduction forfaitaire d’impôt.

Contenir la taxe d’habitation

Seconde piste, complémentaire : jouer sur la taxe d’habitation. Son assujettissement étant conditionné au reven