Le Fonds monétaire international s'est dit jeudi favorable à une indexation «plus flexible» du Smic, qui a, selon lui, des «effets d'exclusion» sur le marché du travail français. Lors d'un point presse, Edward Gardner, chef d'une mission d'observation de la France au FMI, a jugé qu'en plus de s'orienter selon l'inflation et l'évolution du salaire moyen, l'évolution du Smic pourrait «peut-être aussi faire référence au chômage» des personnes les moins qualifiées, ainsi qu'à la «situation conjoncturelle».
Le Smic «est un choix qui a une valeur sociale que nous ne remettons pas en question», mais il «a aussi des effets d'exclusion sur le marché du travail», a-t-il ajouté.
Dans un résumé de son rapport consacré à la France et rendu public jeudi, le FMI juge que si le salaire minimum permet «d'assurer un niveau de vie suffisant aux travailleurs», il «pèse par ailleurs sur les créations d'emplois pour les travailleurs les moins productifs» et les plus touchés par le chômage.
En vertu de l’article IV de ses statuts, le FMI conduit chaque année en France une mission qui l’amène à rencontrer une série d’acteurs politiques et économiques, et au terme de laquelle il rend un rapport sur l’économie du pays. Le rapport définitif est attendu en juillet.