PDG du groupe de portage salarial Didaxis et président du Club des entrepreneurs, Guillaume Cairou salue l'initiative du gouvernement en faveur de la «compétitivité des entreprises stratégiques françaises».
Pourquoi êtes-vous favorable au «décret Alstom» ?
C’est un outil pour lutter contre la fuite de nos pépites. Elles sont trop rares pour que l’on s’en sépare aussi facilement. L’Etat a son mot à dire, il en va de la compétitivité économique de notre pays, mais aussi de l’emploi. Ce type de dispositif existe en Allemagne, en Italie, en Espagne et aux Etats-Unis. Croyez-vous que les Américains laisseraient Boeing être racheté sans rien dire ? Ne soyons pas le dindon de la farce ! Dans la conjoncture actuelle, avec une croissance presque nulle et un tel déficit commercial, nous ne pouvons pas nous laisser piller.
Cela concerne donc surtout les grandes entreprises ?
La France n’est pas une île isolée et l’émulation mondiale peut avoir du bon. C’est notamment le cas pour les entreprises plus modestes pour lesquelles les rapprochements sont à encourager. Mais pour se développer, les PME ont besoin d’être tirées par le haut par les grands groupes français. C’est pour cela qu’il y a urgence à sauver nos géants mondiaux. L’enjeu est de taille car la France manque cruellement d’entreprises de taille intermédiaire.
L’initiative inquiète Bruxelles…
Attention, il ne s’agit pas pour l’Etat de reprendre la main sur les grandes entreprises, mais plutôt d’aider à replacer la France dans la compétition mondiale. L’Etat ne doit pas être acteur mais facilitateur et protecteur. Sans décider à la place des dirigeants, il