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Total : les marges de Margerie

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Les actionnaires du groupe se prononcent aujourd’hui sur la rémunération, en hausse, du PDG.
Le PDG de Total Christophe de Margerie le 13 février 2013 à Paris lors d'une conférence de presse (Photo Eric Piermont. AFP)
publié le 15 mai 2014 à 20h06

Le patron de Total, première capitalisation du CAC40, est-il trop payé ? Ce sera aux actionnaires de le dire aujourd'hui, lors de l'assemblée générale qui doit statuer sur la proposition de rémunération de Christophe de Margerie pour 2014, au titre de l'exercice 2013. Un an après l'introduction en France du say on pay anglo-saxon dans le code de gouvernance établi par le Medef et l'Afep, les actionnaires vont-ils avaliser les 3,48 millions d'euros que Total a prévu de verser à son PDG, qui représentent une hausse de 7,6% de sa rémunération, alors que le bénéfice net du pétrolier a reculé de 20% l'an dernier ? Une procédure certes purement consultative, mais qui leur permet de prendre la température. Dans les pays où s'applique ce say on pay, un vote est considéré comme positif à partir de 90% d'adhésion. Un score largement dépassé chez Bouygues, avec un résultat à la soviétique (99,5%), chez Axa (94%), mais loin d'avoir été atteint chez Renault, où 64% des actionnaires ont approuvé la rémunération de Carlos Ghosn, avec un actionnaire public (15% du capital) qui a voté contre.

Devants. Chez Total, on a donc décidé de prendre les devants et d'expliquer dans le détail comment se calcule, à partir de règles fixées un an à l'avance, la rémunération du patron. Premier élément des émoluments de Margerie : une part fixe de 1,5 million d'euros, 125 000 euros par mois. Elle n'a pas varié depuis 2010 et ne changera pas, tant que le périmètr