Un ancien trader repenti qui, après une marche depuis Rome suite à une rencontre avec le pape, s’adresse, via les caméras de télévision, au chef de l’Etat français pour dénoncer un procès inéquitable et des pressions sur la justice, avec, à ses côtés, des hommes d’Eglise et des militants d’extrême gauche… Le dernier épisode en date de l’affaire Kerviel n’en a pas fini de provoquer des réactions passionnées.
«Fugitif». Ce week-end, Jérôme Kerviel et son comité de soutien étaient à Vintimille en Italie, tout près de la frontière française. Pendant deux jours, l'ancien trader de la Société générale, 37 ans, a tenu en haleine les chaînes d'information en continu : allait-il oui ou non se livrer à la police française ? Celle-ci l'avait convoqué d'ici dimanche soir minuit au commissariat de Menton (Alpes-Maritimes) afin de purger sa peine de trois ans de prison ferme, rendue définitive après l'arrêt de la Cour de cassation du 19 mars. Samedi jusqu'à midi, c'était encore oui. Mais, dans l'après-midi, Kerviel a changé d'avis et a indiqué vouloir rester en Italie. Puis, hier soir, à 19 heures, nouveau rebondissement : l'ancien trader est sorti de son hôtel et a fait cette déclaration lapidaire : «Je marche et je rentre vers la France.» Il a cependant refusé de dire s'il allait se rendre à la justice. Selon le parquet, s'il ne le faisait pas avant minuit, il serait déclaré «fugitif». Comment expliquer ces atermoiements de dernière