A ses débuts, Alibaba a percé en servant de vitrine aux entreprises chinoises cherchant à toucher une clientèle étrangère via le Web. Aujourd'hui, ce serait plutôt l'inverse, avec des sociétés étrangères à la recherche de visibilité sur les plateformes d'Alibaba afin d'accéder aux 620 millions d'internautes chinois. En déplacement en Chine ces quatre derniers jours afin d'y promouvoir sa nouvelle «diplomatie économique» érigée en priorité du Quai d'Orsay, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait un détour par Hangzhou où il a rencontré Jack Ma. Un accord a été signé pour renforcer la visibilité des produits français sur Tmall, la plateforme d'Alibaba destinée aux marques bien établies. Alibaba s'engage pour une durée de trois ans à accorder aux entreprises françaises «une procédure d'inscription accélérée» sur Tmall, ainsi que des «services sur mesure» et un «soutien marketing» privilégié, à l'image de la campagne «Elegance de France» qui a débuté hier sur le site et fait la part belle à des marques comme L'Oréal ou Clarins. «C'est une excellente opportunité pour que davantage de consommateurs chinois découvrent de nouvelles marques françaises, à travers une distribution moderne», a commenté Fabius. «Notre mission est de faciliter les affaires où qu'elles soient», a observé Jack Ma, à la tête d'une véritable «machine de guerre» selon les mots d'un consultant français en e-commerce établi à Shan