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Jack Ma, l’architecte de la caverne d’Alibaba

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Autodidacte, ce pionnier du Web chinois a fondé la gigantesque plateforme de commerce en ligne qui doit bientôt entrer à la Bourse de New York.
publié le 19 mai 2014 à 19h16

Le 7 mai, la compagnie chinoise de commerce en ligne Alibaba a déposé une demande d’entrée à la Bourse de New York, qui devrait se concrétiser d’ici deux à trois mois. Elle promet d’être l’une des plus grosses introductions de l’histoire des Etats-Unis (entre 55 et 120 milliards de dollars, soit 40 à 87 milliards d’euros). Cette multinationale privée, qui comme Amazon et eBay est partie de la vente sur Internet avant de diversifier ses activités, monopolise 80% du commerce électronique chinois. Si bien que la valeur de ses transactions annuelles (180 milliards d’euros) dépasse déjà celles d’Amazon et eBay combinés.

Le géant chinois ne vend pas d’articles directement, mais dispose de plusieurs plateformes où les commerçants peuvent entrer en relation avec des clients. Ainsi, il ne s’embarrasse pas de problèmes de stockage. Alors que dans la plupart des pays développés les trois quarts des ventes sur Internet se font via des supermarchés en ligne, en Chine, ce type de transactions n’occupe que 10% du marché. Tout le reste passe par des plateformes servant simplement d’intermédiaires, comme Alibaba.

Basée à Hangzhou (sud-est), Alibaba est chinois. Mais la société est détenue majoritairement par des étrangers, tels l’américain Yahoo (23% des actions) et la banque japonaise Softbank (34%), qui sont les premiers, avec quelques autres, à avoir cru dans l’avenir de cette entreprise, fondée en 1998 par Ma Yun, plus connu sous le nom de Jack Ma. Le «Steve Jobs chinois», qui détient 8,9%