C'est fini, ou ça en a tout l'air. Après des mois de lobbying, l'Américain Pfizer, deuxième laboratoire pharmaceutique de la planète, semble avoir échoué à racheter le Britannique AstraZeneca, au huitième rang mondial. La société britannique a en effet rejeté hier catégoriquement la dernière et «ultime» offre de rachat de Pfizer. Après avoir proposé il y a une semaine un prix de 53,5 livres par action, Pfizer avait amélioré son offre à 55 livres par action, ce qui valorisait AstraZeneca à environ 69 milliards de livres (84,6 milliards d'euros). Mais la réponse d'AstraZeneca a été immédiate et radicale. Cette nouvelle proposition «ne reflète pas la valeur de la compagnie et de ses perspectives attractives», a déclaré la société dans un communiqué.
Le président d'AstraZeneca, Leif Johansson, a estimé que la campagne de Pfizer était «fondamentalement axée sur des bénéfices financiers», à savoir des avantages fiscaux. Pfizer n'a pas caché que sa stratégie était dictée par la volonté de transférer son siège au Royaume-Uni, où le taux d'imposition sur les sociétés est de 20% par rapport à 35% aux Etats-Unis.
M. Johansson a expliqué qu'AstraZeneca pensait être mieux placée pour «apporter un meilleur rendement aux actionnaires en restant indépendant, que la mise en route d'une fusion retarderait sans aucun doute la mise sur le marché rapide de nouveaux médicaments et que l'opération représentait un risque lourd en terme d'exécution». Pfizer, qui pro