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Pour rattraper GE, Siemens va se presser

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Industrie . Alors que l’allemand n’a toujours pas fait d’offre formelle, Alstom a quinze jours pour choisir.
Le conseil d'administration d'Alstom se réunira d'ici à lundi pour statuer sur les offres de rachat (Photo Sebastien Bozon. AFP)
publié le 19 mai 2014 à 20h06

Le tempo s’accélère autour d’Alstom. Le groupe français spécialisé dans le transport ferroviaire et l’énergie doit réunir le 2 juin, soit dans moins de deux semaines, un conseil d’administration décisif. Il décidera s’il entre en négociations exclusives avec l’américain General Electric, pour lui céder pour 12,35 milliards d’euros sa branche énergie. Autant dire que si ce pas est franchi, la France devra dire adieu à sa position forte dans le secteur.

Troc. Le temps presse surtout pour la solution poussée par l'Etat français autour de Siemens. L'allemand s'est limité pour le moment à une lettre d'intention transmise à la direction d'Alstom il y a quinze jours. Un troc énergie-transport : je vends à Alstom mes transports et je lui rachète son énergie. Mais aucune offre formelle n'est encore sur la table. Et son contour est en train de significativement évoluer. Siemens y travaille «dans la sérénité et la confiance», selon des sources proches de l'industriel. Mais le tempo allemand n'est pas celui, rapide, des Français, fait valoir cette source : «Dans notre culture, quand on se concerte, c'est avec toutes les parties prenantes.» A l'inverse d'un Alstom, qui a tenu son deal avec General Electric secret jusqu'au bout. Car pour l'allemand, les parties prenantes ne se limitent pas aux actionnaires mais englobent les gouvernements et les partenaires sociaux.

La partie se joue aussi à l’Elysée pour éviter toute cacophonie. Lundi