Vu de Bercy, c'est une cagnotte dans laquelle puiser. La cassette du réseau des chambres de commerce et d'industrie (CCI) - qui gèrent certaines infrastructures et assurent le conseil aux entreprises - suscite la convoitise d'un gouvernement à la recherche de 50 milliards d'euros d'économies : un prérapport ministériel (1), dévoilé par les Echos hier, et que nous nous sommes procuré, dit que les réseaux consulaires (145 établissements et 26 000 salariés) doivent «participer à l'effort de maîtrise des dépenses publiques».
Pourquoi une telle opulence ? «Pré carré». Il estime que la taxe pour frais de chambres (TFC) versée aux CCI par les entreprises a augmenté de 19% entre 2002 et 2012, couvrant largement les besoins du réseau, au point que le «trop versé» annuel est estimé entre 132 et 206 millions d'euros, sur environ 1,3 milliard au total. L'étude préconise ainsi des coupes drastiques, avec une réduction de la TFC et des prélèvements sur fonds de roulement.
Le réseau a adressé une lettre à Manuel Valls, estimant qu'il «semble se préparer une casse des CCI sans précédent, rendant vain l'engagement des chefs d'entreprise au service de l'économie de leur territoire». Les syndicats, eux, craignent des répercussions sur le personnel. «On ne peut que constater la véracité de ce prérapport, dit Laurence Dutel, de la CFDT-CCI. Mais cette réduction ne doit pas se reporter sur la masse salariale.»
La CCI