Menu
Libération

La gentille OPA sur le Club Med torpillée

Article réservé aux abonnés
Tourisme . Le couple d’actionnaires franco-chinois Ardian-Fosun se fait contrer par l’Italien Bonomi.
publié le 22 mai 2014 à 20h06

C’est aujourd’hui que se termine l’offre publique d’achat lancée il y a maintenant un an par le duo franco-chinois Ardian (ex-Axa Private Equity) et Fosun afin de sortir le Club Med de la Bourse et de lui donner un actionnariat plus stable et moins éclaté après lequel le voyagiste haut de gamme court depuis longtemps. Une OPA à rallonge qui n’était l’affaire que de quelques semaines, pensait-on alors, et qui risque bien, au final, de capoter. Un invité italien de dernière minute pourrait mettre par terre le plan élaboré par la direction autour de Henri Giscard d’Estaing, fils de et patron depuis 2001 de cette référence du tourisme à la française.

Intrusion. Récemment entré au capital du Club Med et opposé à l'OPA amicale lancée par Fosun et Ardian, le financier italien Andrea Bonomi a franchi le seuil de 10% du capital, devenant le premier actionnaire devant ces derniers, qui en détenaient lors du lancement de l'OPA, il y a un an, respectivement 9,5% et 8,9%. Une intrusion surprise peut-être menée de concert avec un autre italien très minoritaire (Edizione, le holding de la famille Benetton, qui détient 2,2% des actions) et qui a eu pour conséquence de faire monter le cours autour de 19 euros hier, alors que Fosun et Ardian proposent de racheter les titres à 17,50 euros. Une offre d'autant moins alléchante qu'après avoir d'abord fait savoir qu'il s'agissait d'une opération «market friendly» qui ne remettait pas en cause l'OPA fra