Calme plat sous le ciel gris de Poissy (Yvelines). Vendredi, en fin de matinée, à l'heure de la relève, sur le site PSA Peugeot Citroën, les annonces de Carlos Tavares, président du directoire du groupe, n'étaient guère commentées. «On s'y attendait, c'est le même scénario qu'à Aulnay», lâche Aïssa, monteur sur la ligne de production de la voiture C3. «De toute façon, tout le monde nous ment», s'agace un autre salarié, le pas pressé.
Dans le cadre de sa tournée des usines, le nouveau patron de PSA s'est arrêté sur ce site qui emploie près de 6 000 personnes et produit la Peugeot 208, la DS3 et la Citroën C3. La veille, l'agence Reuters avait laissé entendre que la prochaine génération de la C3 serait produite non pas sur le site français, mais délocalisée, probablement dans l'usine slovaque de Trnava. Lors d'une réunion organisée à la dernière minute avec les syndicats - et à laquelle les salariés n'ont pas été conviés -, Carlos Tavares a refusé de commenter cette information. Mais il a assuré que la pérennité de l'usine de Poissy n'était «pas remise en cause». Et a promis de révéler, au printemps 2015, le futur modèle de la marque, dont la production sera confiée à l'usine. «Sur Poissy, il n'y a pas de sujet. Il ne faut pas dramatiser et inquiéter les gens inutilement ! On a déjà fermé Aulnay, on ne va pas recommencer ici», jure un proche de la direction, qui explique que la stratégie de montée en gamme de la production française vise à sé