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La Cnaf a détecté près de 19% de fraudes supplémentaires en 2013

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70% des fraudes résultent de déclarations d’activité ou de ressources «non à jour».
Les allocations familiales seront modulées en fonction du revenu en 2015. (Photo Philippe Huguen. AFP)
par AFP
publié le 23 mai 2014 à 12h45

Les fraudes recensées et sanctionnées par la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) se sont élevées à 141,4 millions d’euros en 2013, une hausse de 18,7% sur un an, la méthode de contrôles ciblés continuant de porter ses fruits, a expliqué vendredi cet organisme de la Sécurité sociale.

Détaillant devant la presse le chiffre dévoilé jeudi par le Comité national de lutte contre la fraude, Daniel Lenoir, directeur général de la Cnaf, l’a rapporté aux 64,4 milliards d’euros de prestations versées aux allocataires.

Le nombre de cas de fraudes recensées et sanctionnées s’est élevé à 20 937 (+16,5%). Plus de 65% concernent les minima sociaux, 24,5% les aides au logement et 10% les prestations familiales. Les deux prestations les plus fraudées sont le Revenu de Solidarité Active (RSA) et l’Allocation de logement à caractère social.

60% des contrôles aboutissent à un redressement

La grande majorité des fraudes (70%) résultent de déclarations d'activité ou de ressources «non à jour», tandis que 22% sont des dissimulations de concubinage (pour toucher par exemple le RSA majoré destiné aux parents isolés), et 8% sont des escroqueries, faux et usages de faux documents.

La détection des fraudes s'est améliorée ces dernières années, grâce à une nouvelle méthode permettant de mieux cibler les contrôles, le «data mining», expérimentée en 2011 et généralisée en 2012. Cette méthode permet d'établir un profil type à partir des données concernant les fraudeurs déjà identifiés. Les CAF passent ensuite au crible les do