C’était une précaution qui permet aujourd’hui à PSA de dire qu’il respecte ses engagements. Dans le «nouveau contrat social» signé par quatre syndicats en octobre, dans lequel les salariés acceptaient des efforts sur les salaires et les RTT, la direction du groupe automobile s’était bien gardée de s’engager sur un maintien des effectifs. Les promesses d’alors : ne pas supprimer de nouveaux sites (après celui d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis) et produire 1 million de véhicules par an. Des engagements qui plus est provisoires, prenant fin en 2016.
En délocalisant la production du modèle qui remplacera l’actuelle C3 en Slovaquie, PSA flirte donc avec ses promesses. Sans pour autant, officiellement, se renier.
Réorganisation. Sur Poissy, cette «délocalisation» est raccord avec la prochaine mise à l'arrêt d'une des deux lignes de production. Certes, PSA ne ferme pas de site. Mais un arrêt de ligne revient, de fait, à fermer une partie de l'usine. Pareil pour le site de Mulhouse, qui devrait connaître l'interruption d'une de ses deux lignes de production. Au final, PSA aura fermé deux demi-usines, mais maintenu les deux sites, comme il s'y était engagé dans le contrat social. «On peut s'engager sur des non-fermetures de sites tout en vidant les usines», confirme Ricardo Madeira, de la CFDT.
Une politique qui pourrait avoir des conséquences sur l’emploi. Après quelque 11 000 suppressions de postes avec la fermeture d’Aulnay et la