Le délai de trois semaines annoncé hier par Alstom, avant son entrée en négociations exclusives avec l'américain GE, crédibilise la promesse d'Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, d'un plan C pour sauver l'industriel. Ce dont se félicitent les syndicats. «Cela devrait permettre à l'Etat de développer son plan», se réjouit Didier Lesou, le délégué syndical central CFE-CGC d'Alstom. Mais, il reste prudent: «Nous ne savons pas toutefois s'il va réellement s'y atteler». Philippe Pillot, son homologue chez FO, se félicite aussi: «C'est ce que l'on espérait: gagner du temps».
Le Plan C a été mis pour la première fois sur la table lors de la rencontre de mercredi entre les syndicalistes d'Alstom et Arnaud Montebourg. Et cette annonce a ravi les syndicats. «Nous sommes contre le démantèlement et pour une solution franco-francaise et nous sommes tous sur la même ligne», souligne Lesou à Liberation. A quelques nuances près toutefois.
Alors que la CFE-CGC prône «un adossement d'Alstom avec des acteurs publics et privés, et une montée temporaire de l'Etat au capital», Philippe Pillot, le délégué central de FO, plaide pour une participation de l'Etat à plus long terme, «le temps de remettre Alstom, lourdement endetté, sur les rails». Montebourg, jeudi, avait ainsi présenté le travail en coulisses: «le plan A, c'est GE, le plan B, c'est Siemens, et le plan C, c'est une solution «Maison France», Public-privée, ou privée, peut