Sans surprise, Stéphane Richard a été réélu mardi PDG d’Orange, rempilant pour quatre ans à la tête d’un opérateur qui doit faire face à un bouleversement d’un marché des télécoms en pleine consolidation. Le conseil d’administration d’Orange a réélu mardi soir Stéphane Richard comme PDG, pour un nouveau mandat de 4 ans. Les actionnaires d’Orange avaient plus tôt dans la journée renouvelé le mandat d’administrateur de Richard, avec 85,72% des voix, lors de l’Assemblée générale de l’opérateur. Le vote du conseil d’administration n’était plus alors qu’une formalité.
La candidature de Richard avait semblé un temps compromise après sa mise en examen en juin 2013 pour escroquerie en bande organisée dans l’affaire de l’arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008 alors qu’il était directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’Économie. Il avait cependant rapidement reçu le soutien de l’Élysée pour rester à son poste. Il avait également été soutenu par des syndicats, dont plusieurs étaient favorables à son maintien.
L'État français, premier actionnaire à hauteur de 27% dans le groupe qui emploie quelque 100 000 personnes en France, privilégie la stabilité à la tête de l'opérateur, surtout dans la perspective du chamboulement que le secteur des télécoms pourrait connaître à l'issue du rachat de SFR par Numericable. «L'affaire Tapie est un aléa dont je me serais bien passé», avouait en mars dans Les Echos Stéphane Richard, qui continue de «contester en bloc» sa m