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Libération
Interview

«On ne produit pas de la nourriture comme on fabrique des pièces de bagnoles»

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En septempbre 2013, des membres de la Confédération paysanne avaient déjà mené une action de protestation contre la ferme des 1000 vaches. (Philippe Huguen. AFP)
publié le 28 mai 2014 à 16h25
(mis à jour le 28 mai 2014 à 18h28)

Porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel a participé ce mercredi matin à une opération de démontage de la «ferme des 1 000 vaches», près d'Abbeville (Somme), menée par une cinquantaine d'agriculteurs. «Venus de toute la France», ces militants se battent depuis près de trois ans contre le projet de ferme usine, symbole d'une «agriculture qui fera disparaître les paysans». Quatre d'entre eux étaient toujours en garde à vue mercredi après-midi. Des manifestations de soutien aux interpellés étaient en cours un peu partout en France. Laurent Pinatel a lui aussi été interpellé ce mercredi après-midi, sur le quai de la gare d'Amiens, alors qu'il retournait soutenir les interpellés.

A quelques semaines de la première traite − annoncée pour le 1er juillet −, Laurent Pinatel dénonce le manque de volonté du gouvernement pour empêcher ce projet.

Le tribunal administratif d’Amiens a rejeté la demande des opposants de suspendre le permis de construire de ce projet. L’action d’aujourd’hui est-elle celle de la dernière chance ?

Non, le combat est loin d’être terminé. Certes, notre recours a été rejeté le 12 mars par le tribunal administratif, mais nous avons depuis saisi le Conseil d’Etat. En parallèle, Michel Ramery, l’industriel propriétaire du site, a également demandé un permis rectificatif. Preuve qu’il sait très bien, lui aussi, que sa construction, non conforme au permis initial, n’est pas légale. Nous attendons aussi que le gouvernement se positionne clairement sur le dossier. L’usine des 1 000 vache