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Décryptage

RSA : cinq ans de résultats a minima

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Nombre d’allocataires plus élevé que jamais et échec du volet à destination des travailleurs précaires : le revenu de solidarité active, lancé en 2009, présente un bilan en demi-teinte.
Dominique Galinat, directrice de l'association Aurore-ACV, à Paris. (Photo Jean-Michel Sicot pour Libération)
publié le 29 mai 2014 à 20h06
(mis à jour le 30 mai 2014 à 10h25)

Le revenu de solidarité active (RSA) a joué de malchance : lancé il y a pile cinq ans, le 1er juin 2009, ce dispositif censé inciter les allocataires de minima sociaux au retour à l'emploi a buté sur la dégradation de la situation économique. Avec 1,3 million de bénéficiaires, jamais le nombre de personnes touchant le RSA socle, ce minimum vital qui a supplanté le RMI, n'a été aussi élevé.

L’autre étage de la fusée, le RSA activité, qui vient compléter les revenus du travail des salariés précaires ou de ceux qui reprennent progressivement un emploi, reste largement ignoré par ses bénéficiaires potentiels. Les deux tiers des ayants droit ne sollicitent pas cette allocation. Notamment en raison du manque d’accompagnement des travailleurs précaires, de l’imprévisibilité du montant de l’allocation, qui peut varier d’un mois sur l’autre avec de temps en temps des trop-perçus à rembourser, ou encore des contraintes administratives, qui obligent parfois à renouveler la demande tous les trimestres, avec une somme de documents à fournir.

Comment les chiffres du RSA socle ont-ils évolué en cinq ans ?

On compte aujourd'hui 1,32 million de bénéficiaires du RSA socle, contre 1,06 million en 2009. Soit 260 000 personnes de plus en cinq ans. Le retour à l'emploi des allocataires de minima sociaux, qui sont souvent très éloignés du marché du travail, demeure un défi en période de crise économique. «Cette hausse des allocataires est quasiment