Menu
Libération

Société générale : Kerviel contre-attaque

Article réservé aux abonnés
Justice. L’ancien trader a été entendu mercredi pour deux plaintes déposées contre la banque.
Jérôme Kerviel interpellé par des policiers en civil le 18 mai 2014 à Menton (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 4 juin 2014 à 20h06

Et non, l’affaire Kerviel n’est pas terminée. Après le tragicomique épisode italien des 17 et 18 mai à Vintimille, juste à côté de la frontière française, au cours duquel Jérôme Kerviel avait interpellé François Hollande, l’ex-trader de la Société générale purge désormais sa peine de trois ans de prison. Pour autant, il n’arrête pas de plaider son innocence et de s’en prendre à son ancienne banque.

«Satisfait». Mercredi, il a été extrait de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) pour être entendu comme partie civile par le juge Roger Le Loire à propos de deux plaintes déposées contre la banque, l'une pour «faux et usage de faux», l'autre pour «escroquerie au jugement». A l'issue de son audition, David Koubbi, son avocat, s'affirmait «satisfait» que son client ait pu enfin «se faire entendre».

Ces deux plaintes sont anciennes. Elles datent du printemps 2012, avant la tenue du procès en appel de Kerviel. La défense de l’ex-trader avait alors eu accès aux enregistrements faits par la banque lorsqu’elle avait interrogé Kerviel, juste avant que l’affaire n’éclate. Et, selon lui, une partie de ses propos avait été effacée, quand il affirmait à ses supérieurs qu’ils étaient au courant de ses opérations.

C'est la principale ligne de défense de l'ancien trader, condamné pour avoir joué 50 milliards d'euros sans autorisation de sa hiérarchie. Pour prouver ses dires, Kerviel a fait procéder à une expertise ét