BNP Paribas, sous pression aux Etats-Unis, est sur le point de se séparer de l’un de ses directeurs généraux, Georges Chodron de Courcel, accédant ainsi à une demande des autorités américaines, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Selon ces sources qui ont requis l’anonymat, la banque française a informé le département américain de la Justice (DoJ) et le régulateur bancaire de New York, Benjamin Lawsky, que Chodron de Courcel, par ailleurs président de la filiale suisse, était sur le départ.
Lawsky menace de suspendre les activités aux Etats-Unis de BNP Paribas, qu’il accuse d’avoir enfreint l’embargo américain en réalisant des opérations en dollars avec des pays comme l’Iran ou le Soudan. Il a demandé il y a plusieurs mois la tête de M. Chodron de Courcel, mais l’établissement financier traînait les pieds, selon une de ces sources. C’est l’une des premières grandes concessions que BNP Paribas accepte de faire dans ses négociations avec les autorités américaines. BNP Paribas risque une amende record, qui pourrait avoisiner les 10 milliards de dollars selon la presse américaine. Au total, Benjamin Lawsky exige le licenciement d’une douzaine de banquiers associés aux opérations qu’il juge litigieuses, dont plusieurs hauts dirigeants.
BNP Paribas a déjà établi une liste de noms, selon une autre source. Le nom du président du conseil d'administration de la première banque française, Baudouin Prot, n'y figure pas. Outre leur licenciement, Lawsky exige qu'ils restituent à la