Dans le jargon des nouvelles technologies, on les appelle des «disrupteurs». En partant d’une innovation déployée à toute vitesse grâce aux montagnes de cash du capital-risque, de nouveaux venus se sont imposés en quelques années dans des secteurs jusque-là solidement tenus par ses acteurs historiques. Après la musique, la presse ou la distribution, le tourisme et plus particulièrement l’hébergement, son premier poste de dépense, est à son tour chamboulé par la montée en puissance de ces nouveaux mastodontes du Net. Première destination touristique mondiale, la France est pour eux une cible de choix.
Fauchés. Parmi les innombrables «pure players» du Web partis à l'assaut de ce gigantesque marché, deux acteurs se sont imposés ces dernières années, captant une part toujours plus importante du trafic et des revenus. Deux intermédiaires mettant en relation vendeurs et acheteurs et qui, chacun dans leur genre, bouleversent la donne du marché locatif des grandes villes et celle de l'hôtellerie.
Né en 2008 à San Francisco, fleuron de la nouvelle économie collaborative, Airbnb en est une parfaite illustration dans la location de logements : en quelques clics, n’importe quel particulier peut s’improviser hébergeur. Moins de six ans après sa création, l’ex-start-up a dépassé les 11 millions de clients, dont plus de 1 million en France, et vient de rentrer dans le club très fermé des «technos» valorisées 10 milliards de dollars et plus. L’ancien site