En Bavière, le syndicat IG Metall ne décolère pas contre le projet de BMW de supprimer les deux pauses journalières de quinze minutes accordées aux ouvriers, en plus de leur pause déjeuner.«Ce n'est pas du tout justifié par la situation financière du groupe», s'indigne Jürgen Wechsler, président de la section bavaroise des métallos et membre du conseil de surveillance de BMW. De fait, le constructeur automobile a dégagé 5,3 milliards d'euros de bénéfices l'an passé et embauché 4 500 salariés
Mais le groupe se dit contraint d’augmenter sa productivité de 5% par an. Notamment en Bavière, berceau de la marque, où la suppression des pauses serait une option parmi d’autres pour augmenter la compétitivité des usines de ce land. Les différents sites de BMW sont en effet engagés dans une forte compétition en vue de décrocher la construction de nouveaux modèles. Les salariés de l’usine de Leipzig, en ex-RDA, bénéficient de contrats de travail nettement moins avantageux. Ce sont eux qui ont obtenu la construction de la nouvelle série 2 Active Tourer, qui sera lancée quelques jours avant le Mondial. Selon un sondage réalisé par TNS-Infratest, 55% des Allemands disent travailler trop. Mais un Allemand sur cinq ne prend jamais les pauses que lui accorde son employeur. Un gros tiers des salariés disent avoir mauvaise conscience lorsqu’ils lèvent le pied. Ceux qui font le moins de pauses sont ceux qui travaillent le plus : la moitié des personnes travaillant plus de quarante-huit h