Menu
Libération
Décryptage

En grève contre les VTC, les taxis retrouvent la priorité

Article réservé aux abonnés
Le député PS Thomas Thévenoud prépare une loi qui donne aux taxis les moyens de lutter contre la concurrence des voitures avec chauffeur.
Les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) sont arrivées à Paris en 2010. Depuis, les taxis crient à la concurrence déloyale. (Photo Lionel Charrier. M.Y.O.P.)
publié le 10 juin 2014 à 20h16

Lumignons en berne. Et capote dessus. Ce mercredi, les taxis français seront en grève. Du moins ceux qui le décideront. Le conflit n'est pas nouveau, loin s'en faut : après des mois de grogne, des milliers de taxis, surtout parisiens mais pas que, s'étaient déjà immobilisés le 10 février. L'objet du courroux ? L'arrivée des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) dans les rues des métropoles françaises depuis le 1er janvier 2010, suite à la loi du 22 juillet 2009 voulue par Nicolas Sarkozy. Depuis, les taxis grondent contre ces nouveaux acteurs de transport, qu'ils jugent trop concurrentiels, et auxquels ils imputent la baisse de leur activité. Depuis plusieurs mois, lesdits taxis ont donc décidé de mettre la pression sur le gouvernement, via Thomas Thévenoud, député PS qui doit présenter cette semaine au groupe socialiste une proposition de loi pour «moderniser et réguler» la cohabitation entre taxis et VTC, avant la présentation du texte à l'Assemblée début juillet.

Que reprochent les taxis aux VTC ?

Les chauffeurs de taxi paient très cher leur licence (jusqu’à 230 000 euros à Paris, qui compte 18 000 taxis) et ne peuvent exercer qu’après avoir suivi une formation sanctionnée par un examen. Leurs concurrents VTC, eux, ne s’acquittent que d’une centaine d’euros pour pourvoir s’inscrire à un registre leur permettant de transporter des clients dans leurs véhicules haut de gamme.

Autre grief des taxis : le mode d’approch