Entre l'offre de General Electric (GE) et celle annoncée mercredi de Siemens, qui vient de s'allier au japonais Mitsubishi (MHI), c'est branle-bas de combat au gouvernement. A 8 heures jeudi matin, François Hollande avait convoqué à l'Elysée son Premier ministre, Manuel Valls, et Arnaud Montebourg, le patron de Bercy. Pour affirmer qu'il est plus que jamais agnostique : «Nous n'avons pas de préférence pour telle ou telle proposition. Nous avons des exigences qui sont l'emploi, le maintien de l'activité en France et l'indépendance énergétique.» Et d'inviter les uns comme les autres à améliorer leurs propositions.
Sur le fil. Pour la énième fois, l'avenir d'Alstom remonte au Château. Depuis que le fleuron français de l'énergie et des transports a décidé, il y a un mois, de vendre sa branche énergie (70% de son chiffre d'affaires) à General Electric, le gouvernement tente de convaincre Siemens de se mettre sur les rangs. C'est presque chose faite. Mais l'allemand est flanqué d'un japonais, ce qui ne dresse pas le portrait d'une solution à l'européenne (lire aussi sur Libération.fr), ce que les partisans d'un adossement à GE se font un plaisir de relever.
Les détails sur le montage Siemens-MHI sont livrés par la presse japonaise. Parce que «l'offre n'existe pas encore», selon un proche du dossier. Le quotidien japonais Nikkei, plus au courant, affirme que le tandem proposerait à Alstom 7,25 milliards d'euros. MHI, as