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Libération
Décryptage

Grève : la SNCF mise à l’épreuve

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Le mouvement est reconduit à la quasi-unanimité sur tout le territoire et pourrait perturber le début du bac, lundi.
Grève de la SNCF, à la gare Saint-Lazare à Paris, le 13 juin. ACCORD INTERNET Commande 2014 0854 (Photo Albert Facelly)
publié le 13 juin 2014 à 20h16

L'espoir que caressait le gouvernement s'est envolé. Après plus de dix heures de négociations, et trois feuillets de propositions pour aménager sa réforme, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, s'est vu claquer la porte vendredi par la CGT et SUD rail, qui entendent amplifier le mouvement et poursuivre la grève jusqu'à lundi. Les appels à la reprise du travail de Hollande et Valls(lire page suivante) n'ont - apparemment - pas fait céder un pouce de terrain aux syndicats.

La grève se radicalise-t-elle ?

En dépit d’un gel des positions, voire d’une tendance à la radicalisation, une décrue se dessine. De 27,8% mercredi, le taux de participation s’émiette à 22,6% jeudi et à 17,5% vendredi. Des «pourcentages» de mobilisation que les grévistes contestent mais que la direction - qui les élabore à partir des déclarations individuelles d’intention signées par les agents - maintient.

Remontés, Gilbert Garrel, le patron de la CGT, et Nathalie Bonnet, de SUD rail, ont encore resserré hier leur alliance. Les assemblées générales convoquées vendredi sur tout le territoire, avec First et FO, deux centrales minoritaires, ont reconduit à la quasi uninimité la grève.

C’est ainsi qu’à Saint-Lazare, bastion de SUD rail, la consultation à main levée a été expédiée en moins d’une heure : 156 voix pour, aucune contre et deux abstentions. Un barbecue pour soutenir le moral des troupes est prévu dimanche et un rendez-vous pour un nouveau scrutin,