En dépit des appels du gouvernement à la reprise du travail, les cheminots de la SNCF ont choisi, vendredi, de reconduire pour 24 heures la grève qu'ils ont entamée mercredi, en protestation contre la réforme ferroviaire. Un conflit qui se sera cumulé, cette semaine, à une grève des taxis et au mouvement des intermittents du spectacle. Toutefois, pour Jean-Marie Pernot, chercheur à l'Institut de recherches économiques et sociales, la conflictualité sociale tend plutôt à diminuer en France - et les grèves à laisser la place à d'autres formes de protestation.
Ce conflit se distingue-t-il dans l’histoire sociale de la SNCF ?
La SNCF a connu des conflits de manière récurrente. Ceux-ci ont pu porter à la fois sur le statut des personnels et sur la conception de l’entreprise, comme en 1995 et comme aujourd’hui : les grévistes réclament la réunion des structures gérant le réseau ferré et le matériel roulant. Ils ont déjà obtenu des garanties pour le maintien du statut des cheminots, ou l’unicité de la représentation syndicale dans les trois établissements. La CGT, semble-t-il, a décidé de ne pas s’en satisfaire, et de refuser le nouveau dispositif, qui prépare selon elle l’ouvert