Nouveau record en vue pour l'ISF. Alors que l'assiette de l'impôt de solidarité sur la fortune n'a connu aucune modification en 2014, ses recettes devraient atteindre un niveau sans précédent cette année, comme l'annonce les Echos.
A l'inverse d'autres prélèvements plus sensibles à la conjoncture (TVA, impôt sur les sociétés et impôt sur le revenu) et dont le rendement est quasi systématiquement inférieur aux prévisions ces dernières années, l'ISF, créé en 1989 par l'ancien Premier ministre Michel Rocard, prouve à quel point les patrimoines continuent à prospérer en France, malgré la crise. «Les recettes en hausse de l'ISF démontrent une fois de plus la très bonne santé des patrimoines», confirme Thomas Piketty à Libération. De quoi également assurer des recettes régulières et pérennes à l'Etat, tout en poursuivant des objectifs de redistribution.
Grâce. D'après le collectif budgétaire présenté mercredi en Conseil des ministres, l'ISF devrait ainsi engranger 5,3 milliards d'euros de recettes en 2014, après 4,4 milliards l'an dernier. Même 2012 et ses 5 milliards de rendement sont dépassés, alors que la moisson cette année-là était jugée exceptionnelle, dopée par le double effet de la suppression temporaire du plafonnement et par la surtaxe votée à l'été par la gauche à son arrivée au pouvoir.
A Bercy, on avance deux explications à cette hausse de 640 millions d’euros par rapport à la prévision initiale du gouverne