L'accès à la salle exiguë où se tient l'AG se fait par un petit escalator depuis un quai excentré de la gare Saint-Lazare, à Paris. L'accès est filtré par deux CRS. Une chaude ambiance, sonore et harangueuse, vous cueille en haut des marches. Le vote à main levé pour la reconduction de la grève jusqu'à lundi, intervient sur le coup de 11h30, après les prises de paroles de quelques leaders syndicaux au micro. Toutes les interventions relaient le message d'un durcissement. Et c'est sous les applaudissements que la reconduction est votée, comme dans une majorité de lieux en France: 156 pour, 0 contre et deux abstentions. Un barbecue pour entretenir la flamme est programmé pour dimanche. Et un rendez-vous donné lundi matin pour un nouveau scrutin.
La gare est un bastion de Sud-Rail, ce qu'attestent tous les autocollants collés sur les tee-shirts. La CGT est aussi bien représentée, ainsi que le syndicat FO, dont les militants agitent leurs fanions près de la petite tribune. «Nous, on veut que l'Etat reprenne la dette. Comment il doit s'y prendre, ce n'est pas notre problème!»,