Arnaud Montebourg, le ministre de l'Economie, avait promis il y a trois semaines un plan C pour sauver Alstom. Ce devait être un troisième montage associant public et privé, s'ajoutant au plan A déjà déposé par l'américain General Electric (GE) et au plan B promis par Siemens. Selon un leader syndical du groupe français, ce plan est en train de prendre forme, puisque l'Etat étudierait une entrée conjointe, au côté de Mitsubishi, dans le capital d'Alstom. Cette alliance s'inspirerait de celle de Renault avec le japonais Nissan. Gabriel Artero, numéro 1 de la fédération de la métallurgie de la CFE-CGC, a affirmé à l'AFP que Montebourg a «présenté un schéma en construction, sur une montée possible de l'Etat dans le capital d'Alstom conjointement et paritairement avec Mitsubishi».
Craintes. L'initiative, si elle se confirme, n'est guère en ligne avec les propos qui avaient été tenus par le gouvernement encore tout récemment. Et elle pose une nouvelle fois la question du pilotage du dossier au sein de l'exécutif. Jeudi, une réunion s'était tenue à l'Elysée sous l'égide de François Hollande, associant Manuel Valls, le chef de Matignon, et Arnaud Montebourg. Au menu de cette réunion, entre autres sujets, l'annonce, que Siemens avait laissé filtrer la veille, de sa possible association avec le japonais Mitstubishi pour racheter la branche énergie d'Alstom.
A la sortie de la réunion, l'Elysée s'était bien gardé de prendre parti, affichant