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Conduite très accompagnée en Californie

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EcoFuturdossier
publié le 15 juin 2014 à 18h02

On les remarque de plus en plus, fixées sur les toits des véhicules, notamment ceux du LAPD (Los Angeles Police Department). A Los Angeles, plusieurs centaines de voitures équipées de caméras enregistrent vos déplacements, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Big Brother is watching you… driving. Les caméras photographient votre plaque d'immatriculation, précisent l'heure et le lieu où vous vous trouvez, puis envoient ces données à des gigantesques bases de données. Celles-ci recoupent les informations, permettant de reconstituer les déplacements de tout un chacun. Baptisée ALPR (Automatic Licence Plate Readers), cette nouvelle technologie s'appuie sur des caméras numériques ultrasophistiquées, capables de scanner plusieurs milliers de plaques d'immatriculations à la minute.

A l'heure où l'ALPR est amplement utilisée par la police, qui met en avant son utilité pour retrouver des criminels, les associations de défense des libertés individuelles s'alarment. L'American Civil Liberties Union (ACLU) s'inquiète ainsi que ce ne soit pas l'Etat mais des compagnies privées qui puissent construire et vendre leur technologie de surveillance «à quiconque est prêt à payer». Les diverses agences publiques de sécurité, mais aussi les compagnies d'emprunts et autres détectives privés. Sans oublier les repo workers, engagés par les concessionnaires pour retrouver les propriétaires de voitures vendues à crédit incapables d'honorer leur emprunt et saisir le