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Le temps des reprises

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A l’exemple des Fralib, La relance d’entreprises par leurs salariés apparaît comme une solution pour sauver des emplois, dans un esprit moins mercantile. Le projet de loi sur l’économie sociale et solidaire encourage les initiatives collectives.
27 mai. Des salariés de l'usine de thé Fralib de Gemenos (Bouches-du-Rhône) célèbrent leur victoire après trois ans de lutte contre Unilever, propriétaire du site. Pour éviter le démantèlement, ils ont monté une Scop (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 15 juin 2014 à 18h02

Sociétés, en bonne santé, cherchent repreneurs salariés. D'ici 2020, entre 700 000 et 900 000 entreprises pourraient avoir à changer de main, selon la direction générale du Trésor. Problème : «la transmission semble une pratique en déclin», dixit l'administration publique, qui note une chute des reprises dans la plupart des secteurs. Dommage, car ces dernières sont moins risquées que les créations pures d'entreprises - avec un taux de survie à cinq ans de 60% environ, contre 50% pour les nouveaux projets. Mieux, le chiffre culmine à 75% quand ce sont les salariés qui s'y collent, ajoute le secrétariat d'Etat chargé du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale et solidaire, qui se félicite de l'adoption du projet de loi ESS (économie sociale et solidaire) par le Sénat le 4 juin.

Lancé par Benoît Hamon l'an passé, tout juste récupéré par la nouvelle secrétaire d'Etat, Carole Delga, le texte fait cette semaine son retour à l'Assemblée nationale. Pour protéger l'emploi et lutter contre le «phénomène des entreprises saines qui, chaque année, disparaissent faute de repreneurs», il crée un statut de sociétés coopératives et participatives (Scop) et propose un droit d'information préalable des employés lors d'une cession d'entreprise saine de moins de 250 salariés.

Embûches. Le but ? Donner «une capacité d'action nouvelle aux salariés», et réhabiliter l'esprit d' «entrepreneuriat collecti