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Eoliennes: un second souffle pour l’hydrogène

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EcoFuturdossier
Dunkerque teste la Production de gaz «vert» grâce aux excédents d’électricité renouvelable.
Transformée en hydrogène, l'énergie des éoliennes servira à faire rouler des bus ou à chauffer des logements. (Photo Andres Stapff. Reuters)
publié le 15 juin 2014 à 18h02

Dans moins de deux ans, les autobus dunkerquois auront un peu de vent dans le moteur. Tout comme, d’ailleurs, les 200 logements du futur écoquartier de Cappelle-la-Grande, commune limitrophe. C’est à Dunkerque, en effet, que tout ce que la France compte de compétences en hydrogène s’apprête à tester un nouveau concept qui pourrait bien bouleverser le cours de la future transition énergétique : la production d’hydrogène à partir d’énergies renouvelables (ENR) intermittentes et son utilisation dans les transports collectifs et les réseaux de chauffage.

Le projet Grhyd - pour Gestion des réseaux par l’injection d’hydrogène pour décarboner les énergies - est né d’un constat : multiplier les éoliennes et les panneaux photovoltaïques permet certes de verdir les bilans électriques. Mais ni le vent ni le soleil ne se commandent : il souffle ou brille selon une logique totalement indépendante de nos besoins en électricité. Or cette dernière ne se stockant pas, la montée en puissance de ces ENR devient un casse-tête. Au Danemark, plus d’un quart de l’électricité est désormais d’origine éolienne, tandis qu’environ 12% du courant allemand vient du vent ou du soleil.

Variations. Mais, certains jours, ces pourcentages sont bien plus importants et déstabilisent les réseaux de transport d'électricité, contraignant leurs gestionnaires à les déconnecter purement et simplement ! Si ce type d'ENR représente (pour l'instant) moins de 3% de la production électr