«Les aventuriers de la culture perdue», «Ils sont fous au Medef !», «The cho-meur go on !» : les pancartes brandies devant le ministère de la Culture à Paris, ce lundi après-midi, par plusieurs milliers d'intermittents du spectacle ne manquaient pas de créativité, ni de références cinématographiques. A l'origine de la colère : l'accord sur l'assurance-chômage signé entre trois syndicats et le patronat le 22 mars, qui durcit leurs conditions d'accès à leur régime spécifique.
Un accord qui devrait être agréé avant la fin du mois par le gouvernement, toujours inflexible face aux demandes de renégociation des intermittents. Même si le Premier ministre, Manuel Valls, a affirmé lundi matin sur France Info qu'il attendait les propositions du médiateur, le député socialiste Jean-Patrick Gille, «pour prendre un certain nombre de décisions d'ici à la fin de la semaine». Mais sans remettre en cause, a priori, le texte des partenaires sociaux. D'autant que la CFDT, principal syndicat signataire, a semble-t-il exclu d'y revenir.
«Déjà joué». Arrivés parmi les premiers sur les lieux de la manifestation, Stéphane Blanche et Hervé Coudère, permanents au Théâtre du Rond-Point, déploient leur banderole. Il est à peine 13 h 30 et la place en face du ministère est encore déserte, mais ils ont tenu à «venir soutenir leurs collègues intermittents». «On n'est pas contre la réforme, expliquent-ils, il en faut une. Mais on n