«Les aventuriers de la culture perdue», «Ils sont fous au Medef !» ou encore «The chô-meur go on!»... Les pancartes brandies devant le ministère de la Culture à Paris ce lundi après-midi par plusieurs milliers d'intermittents du spectacle ne manquaient pas de créativité, ni de références cinématographiques. A l'origine de leur colère, l'accord sur l'assurance chômage signé entre les syndicats et le patronat le 22 mars, qui durcit leurs conditions d'accès aux indemnités. Celui-ci devrait être approuvé avant la fin du mois par le gouvernement, toujours inflexible aux demandes de renégociation des intermittents.
Arrivés parmi les premiers sur les lieux de la manifestation, Stéphane Blanche et Hervé Coudère, permanents au Théâtre du Rond-Point, déploient leur banderole. Il est à peine 13h30 et la place est encore déserte, mais ils ont tenu à «venir soutenir leurs collègues intermittents». «On n'est pas contre la réforme, expliquent-ils, il en faut une. Mais on ne peut pas accepter celle-ci. D'autant plus que pendant la présidentielle, Aurélie Filippetti s'était engagée à ne jamais toucher aux intermittents. Ça ressembl