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Pourquoi Mitsubishi n’entend pas laisser Alstom aux Américains

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Associé à Siemens, le géant japonais a présenté lundi son offre de reprise aux administrateurs et rencontre François Hollande à l’Elysée ce mardi matin.
Le TGV français, plus célèbres ambassadeur d'Alstom dans le monde, lundi en gare centrale de Munich. (Photo Lukas Barth. Reuters)
publié le 16 juin 2014 à 20h06

Les convoitises suscitées par le rachat partiel d’Alstom montrent bien que le marché de l’énergie est devenu une affaire de géants. Après l’américain General Electric (GE), qui propose 12,35 milliards d’euros pour l’ensemble des activités énergie du groupe français, c’est au tour d’un tandem inédit, germano-japonais (Siemens et Mitsubishi), de présenter son offre. Leur PDG respectif, Joe Kaeser et Shunichi Miyanaga, ont ainsi planché lundi devant les administrateurs d’Alstom, avant d’être reçus ce mardi à l’Elysée, puis par les députés.

Désormais, on connaît l’offre. Siemens débourserait 3,9 milliards d’euros pour s’emparer des turbines à gaz. Mais il ne céderait plus dans l’immédiat ses activités trains et métros. Et le groupe s’engage à garantir l’emploi en France et en Allemagne pendant trois ans, quand GE a promis, en plus, de créer 3 000 postes…

Mallette. A ses côtés, Mitsubishi Heavy Industries (MHI) fournira le principal apport. Le conglomérat japonais envisage d'acquérir le secteur des turbines à vapeur installées dans de nombreuses centrales. Pour y parvenir, et s'attirer les bonnes grâces du gouvernement français, il créerait avec Alstom une nouvelle société dont il détiendrait environ 40% des parts. Dans le même temps, il entrerait au capital du français à hauteur de 10%. Et injecterait 3,1 milliards dans Alstom. L'accord industriel entre Renault et Nissan est désormais cité en exemple pour expliquer ce que pourrait devenir, à t