Le gouvernement «n'a aucune préférence» concernant les deux offres sur Alstom, a dit lundi soir Manuel Valls après le dépôt de l'offre formelle conjointe de l'allemand Siemens et du japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI), en plus de celle de l'américain General Electric.
«Le gouvernement est très ouvert et n'a aucune préférence», a déclaré le Premier ministre en marge d'un déplacement pour une inauguration dans son fief électoral d'Evry. «Alstom aura l'occasion de regarder de très près les offres qui sont faites. Pour le gouvernement, seul compte l'emploi, l'intérêt pour Alstom et les intérêts stratégiques du pays, et c'est dans ce cadre là qu'il faut que chacun se détermine», a-t-il ajouté.
L’allemand Siemens et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont fait lundi une offre formelle sur l’industriel français Alstom, Siemens proposant de racheter pour 3,9 milliards d’euros l’activité turbine à gaz, tandis que MHI prendrait jusqu’à 10% du capital et formerait trois co-entreprises.
Maintenir l'emploi pendant trois ans
Dans un communiqué commun, MHI indique également proposer d’injecter 3,1 milliards d’euros en numéraire dans Alstom, également convoité par General Electric, tandis que Siemens promet de maintenir l’emploi en France et en Allemagne pendant trois ans, si la transaction proposée se fait.
Après plusieurs semaines de suspense sur ses intentions véritables, Siemens a préféré s’allier avec un partenaire japonais, et ne propose de ne racheter qu’une petite partie de l’act