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Récit

De Lille à Paris, les cheminots affichent leur détermination

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Occupation de la mairie nordiste, rassemblement devant l'Assemblée nationale... La mobilisation ne faiblit pas alors que débute l'examen du texte de la réforme ferroviaire.
Manifestation des cheminots devant la gare de Lille, mardi matin. (Photo François Lo Presti. AFP)
publié le 17 juin 2014 à 14h42
(mis à jour le 17 juin 2014 à 16h09)

La mobilisation des cheminots contre la réforme ferroviaire ne faiblit pas, alors que débute ce mardi après-midi l'examen du texte à l'Assemblée nationale. Reportages ce matin, à Lille et Paris.

A Lille, «Aubry doit sortir de son silence»

Au septième jour de grève, les esprits sont chauds à Lille. «On a été légèrement débordé par la base, soupire Bruno Wallard, délégué syndical CGT-cheminots. Au départ, c'était un sit-in devant la mairie qui était prévu.» Au lieu de cela, ce midi, les cheminots en grève, accompagnés des intermittents, et de pas mal de sympathisants, ont forcé les barrages policiers, et envahi le hall de l'Hôtel de ville, pour rencontrer Martine Aubry, la maire socialiste de la capitale des Flandres. Manque de chance, elle n'était pas là, mais la délégation lui a parlé au téléphone. Elle a promis de toucher un mot de leur revendication, le gel du projet de loi, à qui de droit. Elle déjeunait le midi même avec Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur (1), rapportent les délégués syndicaux, perchés sur le comptoir des hôtesses d'accueil. «Elle est une figure du Parti socialiste, il faut qu'elle sorte de son silence», estiment-ils. Sous-entendu, pour les soutenir.

Sur un des canapés de cuir du hall, un chien baille tranquille, un drapeau Sud-Rail noué en cape autour du cou. Autour de lui, on brode sur la crainte d'un enfumage gouvernemental, avant de quitter les lieux pour un barbecue solidaire : «Le ministre parle de fusion entre la SNCF et RFF (le gestionnaire du réseau